Ils sont réunis pour partager leurs réflexions sur les liens entre écologie et scénario, nourries par leurs expériences professionnelles. Ils déclinent ce riche sujet en diverses thématiques, à commencer par une analyse des pouvoirs de la science-fiction. On entend souvent que les auteurs de science-fiction sont précurseurs, mais ils ne devinent pas le futur : la société s’est en fait construite à partir de leurs récits ! C’est pourquoi les scénarios sont parfois déterminants dans l’histoire de l’humanité. On ne peut pas changer le monde, si on ne s'imagine pas qu’il peut être différent !
Les invités ont également partagé différents outils pour évaluer l’imaginaire dominant dans les productions audiovisuelles, comme le Guide de l’Ecran d’Après. Il y a 3 ans, 90% des séries ne passaient pas le Planet Test du guide d’Albert, inspiré du test de Bechdel. On constate une évolution aujourd’hui, mais elle est insuffisante. La réalité dépasse et devance la fiction. Le covoiturage par exemple, qui est aujourd’hui devenu une pratique commune, n’existe presque pas au cinéma. Quand verra-t-on une histoire d’amour naissant d’un covoiturage ?
La question centrale demeure la même : comment adresser le sujet écologique dans les productions audiovisuelles et au cinéma ? Quel ton utiliser pour toucher un public sceptique ou indifférent ? Pour émouvoir diverses subjectivités, il faut travailler plusieurs façons d’adresser les sujets écologiques. Cela peut se faire plus ou moins frontalement, en faisant de l’écologie le cœur de l’intrigue ou bien en insérant des éléments pédagogiques dans le décor. Mais pour intégrer des éléments écologiques dans les fictions, il faut que les auteurs s’emparent de ces sujets, avant que ça ne devienne une grille marketing et que ces éléments ne deviennent artificiels.
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