Les mesures tièdes ne suffiront pas à enrayer le dépassement des limites planétaires et les atteintes graves à la dignité humaine. Faut-il pour autant que le changement arrive par la violence ? C’est toute la question qui agite les militant·e·s écologistes tenté·e·s par l’action directe devant l’inaction politique et le lobbying des industries écocides. Outre la colère face aux urgences environnementales et aux injustices sociales, vous partagez avec eux la certitude que notre modèle est à renverser, qu’il faut faire table rase et enclencher sans délai la troisième révolution (après la révolution néolithique et la révolution industrielle) : “Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais” pour reprendre les mots de Fred Vargas.
La norme sociale que vous aimeriez déconstruire ? Le respect d’un ordre établi qui pousse à faire le moins de vagues possible car, faut pas rêver, on n’arrête pas une locomotive à pleine vitesse d’un simple claquement de doigts. On est trop petits. Seul on ne peut pas grand chose.
Vous en avez pourtant l’intime conviction, ce n’est pas tout à fait vrai. Car avant d'être des milliers puis des millions à faire plier un système, il faut une personne pour donner l'étincelle. Un Martin Luther King, un Mohandas Karamchand Gandhi, une Rosa Parks ou plus près de nous, une Vandana Shiva et bientôt… pourquoi pas vous ?!
Des clés pour agir :
Enclencher sa révolution professionnelle.
- Quitter son bullshit job pour se former à un nouveau métier ou bien l’exercer au sein d’une organisation activiste. Beaucoup l’ont déjà fait, même après 40 ans !
En attendant, ne pas s’interdire d’engager une transformation de l’intérieur en montant un collectif avec celles et ceux que vous sentez assez chauds pour mettre un coup de pied dans la fourmilière. Les outils ne manquent pas pour amorcer des changements radicaux.
- Lancer l’alerte si vous avez la preuve que des droits ne sont pas respectés. Et avant de contacter les rédactions de journaux d’investigation, repassez-vous Erin Brockovitch, seule contre tous et Snowden, pour que la force soit avec vous.
Se former aux actions de désobéissance civile.
Les méthodes sont bien rodées et les opérations préparées pendant des mois. Toute personne peut participer selon la règle “une personne, un rôle” mais pour éviter les fuites, le lieu et l’action sont révélés à la dernière minute. En quelques heures de formation sur la répression policière, les risques juridiques, la résistance aux évacuations policières (s’imbriquer pour former une chenille humaine indélogeable)..., les participant·e·s sont armé·e·s pour décider en connaissance de cause de rejoindre ou non la résistance.
Occuper les lieux.
Jamais trop tard pour bifurquer ! Si les grands ont quitté la maison, c’est même le moment idéal pour aller s’indigner là où s’installent des luttes de terrain : en ZAD (Zones A Défendre) contre des projets de transformation de zones naturelles ou dans des lieux abandonnés réhabilités comme les MDP (Maison Du Peuple) ou MER (Maison de l’Écologie et des Résistances), les unes squattées par les Gilets Jaunes et les autres par Extinction Rebellion pour y accueillir des personnes en difficulté, organiser des actions de mobilisation ou faire face à son éco-anxiété avec ses compagnes et compagnons de lutte.
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